Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé le 5 février 2009, la suppression de la taxe professionnelle et que son entrée en vigueur dès 2010, suscite encore de vives réactions, les élus de la ville de Limoges étaient plus de 200 à se rassembler à la mairie pour débattre de la réforme et de celle des collectivités territoriales.
Représentant un allègement de 8 milliards d’euros et une potentielle amélioration des capacités d’investissements pour les entreprises françaises, le 5 février 2009, Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la taxe professionnelle sur la totalité des investissements productifs des entreprises à partir de 2010.
Mais alors que le président de la république s’est engagé à ce que la perte subie par les collectivités territoriales soit compensée dans sa totalité, les élus de la ville de Limoges, inquiets, étaient plus de 200 à se réunir à la mairie pour débarre de la question, perçue comme une entrave à leur liberté fiscale et financière.
Avec un manque à gagner de près de 22 milliards d’euros pour l’Etat, selon le député-maire de Limoges Alain Rodet, les représentants de la scène politique Limougeaude craignent une mise à contribution des collectivités territoriales, qui réalisent près de 75 % des investissements français.
Marie-Françoise Perol-Dumont, la présidente du Conseil général, qui a déjà anticipé les conséquences de la réforme sur le département, fait état d’une contribution à hauteur de 1,8 millions d’euros pour la Haute Vienne dès 2010, représentant une baisse de près d’un million pour le budget 2010 du département.
La présidente du conseil général a donc profité de l’assemblée pour présenter les mesures à mettre en place pour amortir le contrecoup de la réforme : capter les personnels au service de l’Etat (700.000 euros et un point de fiscalité) ainsi qu’intégrer dans les plans de financement, les réserves parlementaires dont bénéficient les communes.